samedi 10 janvier 2015

Pensés

Souvent je me dis que les gens devaient être beaucoup plus heureux avant.

Au temps où l’honneur était important. Où le monde était plus grand. Où les nouvelles arrivaient des jours voir des semaines après et où l’ignorance et la naïveté dominaient beaucoup de choses. Je ne suis pas en train de dire que l’éducation n’est pas importante et qu’il faut arrêter tout type de communication entre les pays. Mais je me dis que les ermites ou les idiots doivent voir la vie un peu plus simplement ou peut-être, qui sait, en mieux. Quand on ne connaît pas la force des conflits, des guerres et autre et qu’on s’imagine que tous les hommes sont des gens biens; cela ne rend il pas la vie plus… jolie? Effectivement, la plupart des livres qui parlent de nouvelles sociétés imaginaires et meilleures, parlent de gens naïfs. Tout se passe bien  jusqu’à ce qu’un crétin (dans ce cas là, plus intelligent que les autres) trouve une vérité cachée, une connaissance. Mais si les hommes était tous ‘bêtes’, chercheraient ils vraiment plus de connaissance ou resteraient-ils avec leur heureuse-insouciance?

Le moment ou on commence à quitter la civilisation, on laisse le réseau 3G, le Wifi et même toute sorte de communication autre que face à face, la vie devient plus facile. On est plus tourmenté par les médias, les nouvelles de guerre, d’attaque terroriste ou autres et on profite du paysage et du moment présent, exactement là où on le vit. On regarde autour de soi. On admire les montagnes à perte de vue, les vaches et autres animaux sur le bord de la route. On chante à tue-tête des chansons dont on ne connaît pas les paroles et on oublie un peu. On pense seulement au paysages qui nous entourent. On est surpris quand un gamin demande l’heure et la destination et que son père lui répond que ce n’est pas important à moins d’avoir un train à prendre, ce qui n’est pas le cas. On devient insouciants pour un court moment de notre vie et on se sent heureux et un peu plus libre que d’habitude. Mais seulement pour ce brève instant.

Puis, deus gamins de 10 ans, demandent le nombre de victimes de la bombe mise dans la gare d’Atocha il y a quelques années, et on se questionne, on y repense. On pense qu’on est loin. Que un an c’est très long et qu’on est peut-être pas assez courageux qu’on aimerait l’être. Que des événements auxquels on aimerait bien assister vont arriver, et qu’on va les louper. Quand on est loin de tout ce qui à été pendant longtemps la seule chose que l’on connaissait, on se rend compte que quelque chose s’est passé. Que ce ne sera jamais pareil. Désormais, le 7 janvier, ne sera plus jamais aussi joyeux dans un certain pays, comme le 11 septembre dans un autre. D’un côté, une minute de silence et un t-shirt noir sont juste un habit ou un trou dans une conversationt, alors que d’un autre les mêmes chose sont l’équivalent du deuil et d’un mouvement national, d’un souvenir. Le fait que tant de choses puissent changer en si peu de temps est assez affolant. Et pour cause? Qui sait? Trois hommes, des machines à tuer, une religion prise trop à l’extrême? Puis finalement, on se rend compte qu’on aimerait quand même bien être à la maison. 

Dans un an d’échange, un an loin de la véritable maison, ils se passent beaucoup de choses. Il y a beaucoup de choses biens, merveilleuses, géniales qui se passent. Et peu, mais quand même quelques choses moins sympas. Car la vie n’est ni toute blanche ni toute noire. Elle est faite des nuances de gris. Malheureusement, comme on est jeune, seul et loin, on pense beaucoup plus aux choses négatives qu’aux positives. On a souvent du mal à poser les choses, prendre du recul et se dire « Bah tiens, aujourd’hui j’ai eu plein de choses pas très cool qui se sont passées, mais comparé aux derniers mois de choses superbes, ce n’est vraiment rien! ». Parce que en tant qu’humain, je crois que c’est naturel. Comme conséquences, après:
- une superbe fête d’anniversaire surprise organisé par de super copains
- une bonne journée d’anniversaire 
- un bon Nouvel An entre copines 
- une bonne soirée de danse en boîte 
- un super nouvel ami 
- une famille en bonne santé
- la chance de partir en vacances à la mer
- 4 beaux, premiers mois en Argentine
On va se focaliser sur des choses négatives comme:
- le matin de notre seul Noël argentin à nettoyer du vomis
- l’impossibilité de trouver des tampons après avoir chercher dans 5 pharmacies
- un attentat terroriste dans son pays d’origine (ça c’est quand même compréhensible…)
- le fait qu’il reste plus de la moitié de l’année à vivre loin de sa famille
Et ces choses, peu nombreuses mais marquantes vont faire surgir plein de choses dans notre tête… Le moral n’y est pas. Donc comme le moral est bas, la motivation manque. On a des projets en tête, mais on trouve des excuses et on se dit qu’un jour, quand on aura la force mentale, on les accomplira… Un jour peut-être. On se rend compte qu’on rate plein de trucs fous. Mais l’envie n’y est pas, et sans envie on ne vit pas. Et du coup on reste « chez sois ». Sous la clime, à pleurer devant des films déprimants et à manger les derniers Ferrero Rochers qu’il nous reste de notre cadeau d’anniversaire envoyé par les parents. On regarde les sites de vêtements parce que ça aussi sa nous manque. Mais cette fois il n’y a pas de paniers, parce que 6 mois, c’est trop long. On regarde, on se dit que avant de partir on laissera tout ses habits ici et on deviendra plus femme, plus chic, plus jolie, plus sexy. On se promet que l’hiver prochain on se trouvera emmitouflée dans un beau manteau, écharpe et bottes avec de la lingeries plus élégante que les culottes Petit Bateau qui orne notre gros derrière (mais ce, seulement après avoir fait un gros régime) et qu’on virevoltera sous les flocons juste par ce que ça, sa nous manque aussi. On pense aussi à notre chambre. On pense à changer pour un canapé-lit puis on change d’avis et on se rend scoute qu’il suffit juste de couper le baldaquin de notre lit, de le pousser à gauche et de changer l’étagère de place. Est-ce que ça va être facile? On se demande si en revenant se sera comme après l’Espagne où on avait pensé que quelqu’un d’autre avait bougé toutes nos affaires, que l’ordre mis avant de partir n’avait aucun sens. Mais en fait on avait juste changé. On se dit que se sera pire, et on se demande si l’on va s’y retrouver, on se dit qu’on aura besoin de soutiens parce que ce sera dûr.

Et puis après avoir pensé à tout ça durant notre promenade dans la campagne atypique de Catamarca et s’être répété qu’on se souviendra de tout pour l’écrire (parce que bien évidement qu’on ne pense jamais à écrire se qui nous passe par la tête), on commence à revenir, un soir de vacances d’été - un 8 janvier - sur une longue route droite. Revient-on à la réalité? Sur notre gauche on peut observer le soleil faire ressortir les reliefs de ces grandes montagnes de terre rouge, ornées de cactus et plantes seulement à moitié sèches, puisque elles ont été re-coloriées par les récentes pluies, brèves, mais efficaces. On commence à repenser à la civilisation. On voit des gens courir sur le bord de la route et on se dit qu’il faudrait vraiment prendre un abonnement dans une salle de sport, et que peut-être on le fera en revenant de nos vacances à la mer. On entend des portables vibrer et on se demande si un certain garçon sera toujours connecté une fois revenue à la maison ou s’il nous à envoyé un message qui nous fera sourire bêtement. On voit, entend, sent des choses qui nous font réagir et penser à d’autres choses, qui entraîne des pensées qui seront le moment d’après perdues à jamais.
            Je trouve que les savants devraient se pencher sur la construction d’une machine à écrire les pensées.Un        peu comme le puis à souvenir de Dumbledore. Je suis sûre que beaucoup de gens pensent des choses biens, des choses intéressantes, mais que personnes ne le saura jamais puisque ce ne sont que des pensées. Maintenant perdues.
En pensant à cette machine, cela nous entraîne à penser à nos pensés antérieur. On se souvient de quelques jour auparavant, passé au Rodeo, où nous avions pensé aux choses qui représente l’Argentine, puis la France. On se souvient que l’on avait déjà pensé à ça, le soir du Nouvel An et même quelques jours avant. Et on recommence cette liste encore une fois, l’Argentine c’est:
- les journées passé au Rodeo pour manger une asado en famille
- les ballades en voiture dans la campagne de Catamarca où on s’arrête juste pour acheter du pan casero et boire du maté
- les jours de grosse chaleur ou on reste à la maison pour faire la sieste sous la clim
- des soirées entre copines organisées au dernier moment
La France c’est:
- la maison et la famille
- la bonne bouffe
- les vacances dans le sud de la France
- les salades d’été sur la terrasse 
- les matins sombre et enneigés d’hiver
- la véritable maison

Et puis tout à la fin, on se demande si tout ça a vraiment beaucoup d’importance, si quelqu’un en à vraiment quelque chose à foutre. Et on se dit « Sûrement pas… ». Et on crois qu’on s’en fiche pas mal. On se rend compte que c’est un 9 janvier, qu’il est 5h du mat et que on restait éveillée surtout pour que nos cheveux sèchent à la verticale. On pense que c’est peut-être un appel. Un appel a qui? Pourquoi? Un appel à un peu d’affection, à qui en à quelque chose à faire.

Je ne dessine peut-être pas mais j’écris. Pas forcément bien, pas forcément de la grande littérature et même avec des fautes. Mais j'écris. J’écris mes pensés. C’est mon droit. C’est ma liberté d’expression. Et en soutiens à ceux qui on perdus la leurs, je dis, Je Suis Charlie.

-Mistouflette

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